La pandémie de COVID-19 a fait ressortir l’importance de la connectivité à large bande pour l’ensemble des Canadiens. Pourtant, alors que les exploitants de réseaux du pays continuent d’investir des milliards de dollars pour relier les Canadiens et améliorer leur infrastructure numérique, d’aucuns se sont dits préoccupés par les effets de l’énergie radiofréquence (RF) émanant des réseaux sans fil. Heureusement, des scientifiques et des universitaires du monde entier continuent de démontrer que leurs craintes ne sont pas fondées.

Tout récemment, l’Agence australienne de sécurité nucléaire et de radioprotection (ARPANSA) et l’Université de technologie Swinburne (Swinburne) ont publié deux rapports d’envergure axés sur la recherche RF d’intérêt en matière de 5G qui se fait partout dans le monde.

À la suite d’un examen approfondi de 138 essais en laboratoire et expériences sur des animaux, les chercheurs de l’ARPANSA que dirigeait Ken Karipidis, directeur adjoint, Évaluation et conseils de l’Agence, ont conclu qu’il n’y a « aucune preuve étayée que les ondes radio de faible puissance, comme celles qu’utilisent les réseaux 5G, sont dangereuses pour la santé » . 1

Leur rapport souligne par ailleurs que les études ayant établi un lien entre l’exposition à l’énergie RF et divers risques pour la santé étaient foncièrement boiteuses. « Les résultats des études qui ont signalé des effets biologiques n’ont en général pas été vérifiés par des études indépendantes, a déclaré M. Karipidis, et les méthodes de vérification et d’évaluation de l’exposition employées dans le cadre de la plupart de celles comprises dans l’examen que nous avons mené étaient de mauvaise qualité . » 2

Le deuxième rapport, publié en collaboration par l’ARPANSA et Swinburne, traite du spectre des ondes millimétriques à haute fréquence employé dans les réseaux 5G. Ses auteurs concluent que l’énergie émise par les dispositifs 5G sera bien inférieure à ce que prévoient les normes de sécurité publique comme celles que recommande la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) . 3

Les chercheurs de l’ARPANSA et de Swinburne ont constaté que même les utilisations du spectre des ondes millimétriques à plus haute fréquence – tout de même considéré comme un spectre « à faible énergie » – produiront des émissions RF inférieures aux limites d’exposition fixées par l’ICNIRP. La Commission européenne a elle aussi affirmé la sécurité des réseaux 5G cette année, déclarant que « les réseaux 5G utiliseront des antennes beaucoup plus petites et engendreront donc des niveaux d’exposition généralement inférieurs […] Par conséquent, dans la mesure où l’on respectera toutes les recommandations existantes, le déploiement des réseaux 5G n’aura pas d’effet négatif sur la santé des gens. » 4

Au Canada, les autorités fédérales continuent de suivre la documentation scientifique qui paraît au sujet de l’exposition à l’énergie RF. En conséquence, Santé Canada demeure d’avis que « l’exposition des gens aux bas niveaux [d’énergie] radiofréquence émis par les téléphones cellulaires, les tours de téléphonie cellulaire, les antennes et les dispositifs 5G ne pose pas de risque pour la santé » . 5

Pour en savoir plus sur les réseaux 5G au Canada et la façon dont ils sont réglementés en vue d’assurer la sécurité des Canadiens, consultez le site de l’ACTS.

 


1 [TRADUCTION] Karipidis, 5G mobile networks and health, mars 2021

2 [TRADUCTION] ARPANSA, World-first reviews into 5G radio waves, mars 2021

4 [TRADUCTION] Commission européenne, 5G and Electromagnetic fields, mars 2021

5 Santé Canada, Effets sur la santé des cellulaires, janvier 2021